On connait quasiment tous ce qu’est la plante Cannabis. Nommée aussi Marijuana ou beuze, cette drogue douce, comparée au violent opiacé qu’est l’opium, fait plus ou moins partie de nos quotidiens, vu le nombre de fumeurs qui la consomment régulièrement.
Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’elle est composée de 2 molécules principales qui sont le THC et le CBD. À l’heure où le débat sur la légalisation du cannabis fait toujours rage en France, et alors que beaucoup d’autres pays l’ont légalisé avec plus ou moins de succès, nous allons voir qu’il existe une différence de taille entre le THC et le CBD.
La plante Cannabis Sativa
C’est à un végétal aussi simple que complexe que nous avons à faire. Simple, car ce chanvre cultivé pousse très facilement dans de la terre oxygénée si elle est régulièrement arrosée et baignée de rayons lumineux du soleil tout au long de la journée.
Complexe, car on ne connaît encore que peu ou mal tous ses composants, mais surtout parce qu’elle produit la fleur du cannabis, une tête grasse, filandreuse et cristalline qui n’est rien moins qu’une drogue, et donc illégale.
Qui dit drogue, dit qu’elle agit sur des composants récepteurs de notre cerveau, en nous donnant la sensation de légèreté et d’apaisement dans le cas des drogues dites douces comme le cannabis, et de profonds plaisirs comparables au flash de la jouissance sexuelle dans celui des drogues dures obtenues à partir d’opiacées. Si les drogues dures sont dangereuses, car mortelles, la drogue douce qu’est le cannabis est tout autre.
Elle permet simplement de s’évader loin du stress de notre quotidien, et ce, sans faire de réels dégâts sur notre organisme, car elle ne rend aucunement dépendant physiquement contrairement aux drogues dures. Au pire, elle peut empêcher certaines personnes d’agir dans le cas de consommation abusive. À cause des effets de son composant THC.
2 composants similaires pourtant aux antipodes
Le THC, ou delta-9-tétrahydrocannabinol en langage scientifique est donc le composant stupéfiant contenu dans la plante cannabis.
C’est lui qui fait d’elle une drogue, car on le retrouve dans les têtes une fois qu’elles sont mûres comme des fruits prêts à être récoltés. Le THC est donc la composante moléculaire psychoactive du cannabis.
Plus concrètement, c’est en ingurgitant ce produit que l’on va se sentir plus léger et se mettre à se détendre.
Plus couramment en le fumant par inhalation, mais aussi en l’ingurgitant par voie orale sous forme solide comme liquide. C’est la consommation du THC qui n’est pas légale dans une majorité de pays, dont la France.
Le CBD, ou cannabidiol en terme scientifique, est le second principal composant de la plante de cannabis.
C’est une molécule organique composée d’atomes d’oxygène et d’hydrogène que l’on retrouve au sein de la plante, mais qui, à la différence du THC, n’est pas un stupéfiant. C’est-à-dire que le CBD n’est aucunement une drogue, et qu’il est donc légal de pouvoir en consommer. Mais pourquoi en consommer si ce n’est pas une drogue justement ?
Tout simplement parce qu’une fois qu’il est isolé du THC, en ne s’attardant que sur les feuilles de la plante par exemple, il apporte les mêmes vertus que le THC, mais sans l’effet planant. Le CBD est donc lui aussi un relaxant aussi cérébral que physique, mais aussi un anti-inflammatoire capable d’agir sur toutes sortes de douleurs.
On le consomme lui aussi en l’inhalant, en l’ingurgitant par voie orale sous forme liquide, ou en l’appliquant sur la peau sous forme de crème.
Pourquoi avoir isolé le CBD du THC ?
Lorsque l’on consomme la tête, ou plutôt le fruit de la plante cannabis, on ingurgite donc principalement le THC, mais aussi du CBD puisqu’il est tout naturellement mélangé à ce dernier.
Bien sûr, on ne s’en rend pas compte puisqu’ils ont tous 2 le même goût si singulier à la plante de cannabis. Cependant, en ne consommant que les feuilles de la plante, on est certain de n’avoir à faire qu’au CBD, et aucunement au stupéfiant THC.
Cette notion est importante de nos jours, et plusieurs spécialistes ont souhaité la rendre publique et connue de tous, afin que chacun d’entre nous puisse avoir accès aux vertus bénéfiques contenues dans le CBD, sans avoir à consommer le stupéfiant planant propre au THC.
Les nombreux débats internationaux sur la légalisation du cannabis ont donc fait réagir certains scientifiques, qui ont pensé qu’il était logique de séparer les 2 molécules pour pouvoir isoler le CBD, et le rendre facilement accessible au grand public à des fins thérapeutiques.
Et le monde médical d’aujourd’hui le préconise quand cela est nécessaire, pour le bien-être et la non-souffrance des patients. Tout comme le faisaient déjà nos ancêtres, car le cannabis est un antidouleur depuis la nuit des temps.